Sentier pédestre PR4

Itinéraire : circulaire
Point de départ : place de Thoard
Communes traversées : Thoard (passages sur la commune de Courbons et sur celle de Champtercier)
Temps de parcours : 4 H 05
Dénivelée : 370 m de montée et 365 m de descente
Cet itinéraire emprunte en partie l’ancienne voie de liaison qui reliait Courbons Digne et Champtercier. Il passe dans les pâturages.

 

DESCRIPTIF DU PR 4

1) Depuis la pace de Thoard, suivre le PR 2 jusqu’à la grosse ferme du Thoron (en longeant le Riou jusqu’à la première bifurcation).

2) Laisser à main droite le chemin qui descend au quartier du Serre et continuer par celui qui conduit à la bergerie du Loup.

3) Depuis la bergerie se diriger en direction du sud-est vers l’unique peuplier du vallon. Traverser ce dernier et monter jusqu’à la croupe descendant du sommet du Vachon.

4) Retrouver alors un bon sentier balcon débouchant à un col sur un large chemin. Descendre à droite par ce dernier pour atteindre le carrefour boisé du col de Peipin.

5) S’engager alors à droite sur le chemin ombragé menant à la route départementale 3 (D 3).
Le chemin descend jusqu’au lieu dit « pètre » en coupant les principaux lacets de la route.

6) Suivre enfin la D 3 jusqu’au carrefour, situé à proximité du pont des Duyes. Continuer alors jusqu’à Thoard en suivant à droite la D 17

UN DOCUMENT D’ARCHIVE
En 1769, la communauté de Thoard écrit à Messieurs les Procureurs du Pays de Provence à cause des crues du Riou. Ce texte, reproduit ci-après, permet de saisir le dénuement de nos aïeux face aux catastrophes naturelles. L’orthographe et le style de 1769 sont conservés. Les termes peu sûrs sont entre accolades:

à  Messieurs les Procureurs du Pays de Provence

Messieurs,

La communauté de Thoard a l’honneur de vous representer qu’ayant été exposée depuis longtemps à des ravages considérables par différens torrens qui ont anporté leurs meilleurs fours et particulièrement le torrent dit « Lie » riou qui menace après avoir détruit les fours d’anporter le village. Sur les representations que nos seigneurs principaux ont faites à ce sujet Messieurs de la province ayant bien voulu se porter sur les lieux et reconnaître tous nos dangers et nos pertes nous ont fait la grace de tandre une main secourable à la communauté ; pour luy aider a faire des massifs qui couvrent la tête du village ; et accorder la somme de deux mille trois cens livres pour fournir au tiers de l’ouvrage auquel les seigneurs contribueront pour un tiers et la communauté pour la somme de six mille neuf cens livres qui sera employée tant par les graces que la province a bien voulu nous faire que par la contribution de Seigneurs et de la communauté il y aura a paine de quoy faire la moitié de l’ouvrage qui serait necessaire pour couvrir le village et le mettre a l’abry du danger.

Ce qui nous porte a supplier tres humblement Messieurs les Procureurs du Pays qui sont les vrays peres de la patrie de nous faire la grace de nous continuer leurs secours d’une somme pareille a celle qu’ils ont bien voulu acorder ce qui joint à la contribution égalle des Seigneurs et de la communauté nous metrait a l’abry du danger de voir le centre et le bas du village anporté, le peril en ayant été si evident qu’après que les particuliers avaient perdu leurs fours anportés par le torrens ils ont apres négligé de relever leur maison dont pres de la moitié étaient abandonnées et que ce n’est que depuis l’aide secourable que Messieurs de la Province ont eu la bonté de nous accorder que nous voyons deja quelques particuliers se rassurer et commencer à faire quelques réparations tant à leurs maisons qu’au peu de terrain qui leur est resté.

Nous suplions tres humblement Monsieur le marquis des « pennes » premier procureur du pays d’acorder sa protection paternelle a une communauté qui avec ses secours pourrait se retablir et nous ferons continuellement des « messes » pour sa santé et prosperité etant avec le plus profond respect.