Sentier pédestre PR5

Itinéraire : circulaire
Point de départ : carrefour de la route de Beaucouse
Commune traversée : Thoard
Temps de parcours : 5 h 10
Dénivelée : 600 m de montée et 570 m de descente
Cet itinéraire offre un panorama sur la vallée du Vançon, Lure, Ventoux. D’autre part, il passe à proximité de la chapelle Saint-Joseph.

 

DESCRIPTIF DU PR5

1) Le départ de la randonnée se situe au croisement des routes de La Pérusse et de Beaucouse. S’engager sur cette dernière.
(On laisse à main droite, au second lacet, l’accès à Vaunavès).

2) Dépasser la route goudronnée qui pénètre dans la ferme et continuer sur un large chemin qui débute derrière celle-ci, passe entre des terres cultivées puis effectue quelques lacets pour poursuivre sur la crête même.

3) À l’approche de la crête principale barrant l’horizon au Nord-ouest, s’engager à gauche sur un sentier descendant progressivement jusqu’à la chapelle Saint-Joseph (abri possible, source).

4) Continuer ensuite pendant 250 m sur le sentier balcon. Le délaisser alors au profit d’une petite sente partant à main gauche en traversée et rejoignant une crête secondaire. Descendre par celle-ci à travers une chênaie clairsemée. La pente abrupte au début, s’atténue quelque peu par la suite.

5) Le sentier part soudainement à droite en direction du ravin de La Pérusse, effectuant quatre lacets en versant Sud.

6) Parvenu au ravin, descendre en rive gauche pour aboutir sur une route. Tourner à droite pour aller à La Pérusse.

7) Suivre enfin la route longeant le ravin de La Pérusse d’abord en rive droite puis très vite en rive gauche. Celle-ci ramène au point de départ.

LA FÊTE DE LA SAINT-JOSEPH
Le 15 août, un pèlerinage prend la direction de la chapelle Saint-Joseph-de-la-Pérusse. Après la messe et un repas champêtre, la procession va bénir une croix, censée guérir les personnes ayant des difficultés pour marcher. Ce pèlerinage remonte aux temps anciens. De nombreux cas de guérison sont cités comme celui d’une muette de naissance âgée de 22 ans, dans les années 1824, qui en parlant d’une voix aussi claire que celle de ses compagnes revint au village de Saint-Estève.

Au lendemain de la guerre de 1914-18, la chapelle Saint-Joseph menaçait ruine et abandon. En 1920, sous l’impulsion de M. l’abbé Barrabier, curé de Thoard, les pèlerinages recommencèrent parallèlement à une sommaire   restauration. En 1925, M. l’abbé Bayle poursuivit l’œuvre  de son confrère décédé. Mais au printemps de 1932, la ruine totale fut imminente. Afin de remettre en état le Sanctuaire, un véritable campement s’installa dans la « montagne » pendant trois semaines consécutives.  Toujours avec le concours de nombreux bénévoles, les travaux continuèrent durant l’année 1933. La bourrique de la Pérusse demeure légendaire. Cette brave bête mit tant d’ardeur à porter sur son dos, jusqu’à la chapelle, tous les matériaux nécessaires qu’on la surnomme encore aujourd’hui « la rapide de La Pérusse à la chapelle ».

C’est ainsi que le 6 juillet 1933 , entre 4 et 5 heures du matin retentissent des cris dans la direction de Thoard. La chapelle remise en état accueille les pèlerins qui scandent :

Veici Thouar, la capitalo
Thouar, la testo doù quartié,
Eme l’ardour prouvençalo
Arribo l’un des proumié.

Puis jusqu’à 9 heures, des groupes se succèdent venant de Vaunavès, de Saint-Martin, de Saint-Estève, de Volonne, de Digne, d’Entrages, des Mées, de Sisteron, de Sourribes, du Castellard, de la Robine… Ils sont 300 qui respectueusement baisent la croix des miracles.

Concluons avec l’histoire d’Adeline Magaud. Partant d’Ainac, après de longues heures de marche, elle arrivait avec sa mule blanche à la tombée du jour. La cloche du sanctuaire sonnait joyeusement pour la doyenne des pèlerins. En 35 ans elle ne manqua qu’une seule fois son pèlerinage et à plusieurs reprises, pendant la guerre, elle se retrouva seule à prier et repartit tranquillement le lendemain.

Sentier pédestre PR4

Itinéraire : circulaire
Point de départ : place de Thoard
Communes traversées : Thoard (passages sur la commune de Courbons et sur celle de Champtercier)
Temps de parcours : 4 H 05
Dénivelée : 370 m de montée et 365 m de descente
Cet itinéraire emprunte en partie l’ancienne voie de liaison qui reliait Courbons Digne et Champtercier. Il passe dans les pâturages.

 

DESCRIPTIF DU PR 4

1) Depuis la pace de Thoard, suivre le PR 2 jusqu’à la grosse ferme du Thoron (en longeant le Riou jusqu’à la première bifurcation).

2) Laisser à main droite le chemin qui descend au quartier du Serre et continuer par celui qui conduit à la bergerie du Loup.

3) Depuis la bergerie se diriger en direction du sud-est vers l’unique peuplier du vallon. Traverser ce dernier et monter jusqu’à la croupe descendant du sommet du Vachon.

4) Retrouver alors un bon sentier balcon débouchant à un col sur un large chemin. Descendre à droite par ce dernier pour atteindre le carrefour boisé du col de Peipin.

5) S’engager alors à droite sur le chemin ombragé menant à la route départementale 3 (D 3).
Le chemin descend jusqu’au lieu dit « pètre » en coupant les principaux lacets de la route.

6) Suivre enfin la D 3 jusqu’au carrefour, situé à proximité du pont des Duyes. Continuer alors jusqu’à Thoard en suivant à droite la D 17

UN DOCUMENT D’ARCHIVE
En 1769, la communauté de Thoard écrit à Messieurs les Procureurs du Pays de Provence à cause des crues du Riou. Ce texte, reproduit ci-après, permet de saisir le dénuement de nos aïeux face aux catastrophes naturelles. L’orthographe et le style de 1769 sont conservés. Les termes peu sûrs sont entre accolades:

à  Messieurs les Procureurs du Pays de Provence

Messieurs,

La communauté de Thoard a l’honneur de vous representer qu’ayant été exposée depuis longtemps à des ravages considérables par différens torrens qui ont anporté leurs meilleurs fours et particulièrement le torrent dit « Lie » riou qui menace après avoir détruit les fours d’anporter le village. Sur les representations que nos seigneurs principaux ont faites à ce sujet Messieurs de la province ayant bien voulu se porter sur les lieux et reconnaître tous nos dangers et nos pertes nous ont fait la grace de tandre une main secourable à la communauté ; pour luy aider a faire des massifs qui couvrent la tête du village ; et accorder la somme de deux mille trois cens livres pour fournir au tiers de l’ouvrage auquel les seigneurs contribueront pour un tiers et la communauté pour la somme de six mille neuf cens livres qui sera employée tant par les graces que la province a bien voulu nous faire que par la contribution de Seigneurs et de la communauté il y aura a paine de quoy faire la moitié de l’ouvrage qui serait necessaire pour couvrir le village et le mettre a l’abry du danger.

Ce qui nous porte a supplier tres humblement Messieurs les Procureurs du Pays qui sont les vrays peres de la patrie de nous faire la grace de nous continuer leurs secours d’une somme pareille a celle qu’ils ont bien voulu acorder ce qui joint à la contribution égalle des Seigneurs et de la communauté nous metrait a l’abry du danger de voir le centre et le bas du village anporté, le peril en ayant été si evident qu’après que les particuliers avaient perdu leurs fours anportés par le torrens ils ont apres négligé de relever leur maison dont pres de la moitié étaient abandonnées et que ce n’est que depuis l’aide secourable que Messieurs de la Province ont eu la bonté de nous accorder que nous voyons deja quelques particuliers se rassurer et commencer à faire quelques réparations tant à leurs maisons qu’au peu de terrain qui leur est resté.

Nous suplions tres humblement Monsieur le marquis des « pennes » premier procureur du pays d’acorder sa protection paternelle a une communauté qui avec ses secours pourrait se retablir et nous ferons continuellement des « messes » pour sa santé et prosperité etant avec le plus profond respect.

Sentier pédestre PR3

Itinéraire : linéaire, aller-retour
Point de départ : place de Thoard
Communes traversées : Thoard – Haute-Duyes
Temps de parcours : 2 heures 30
Dénivelée : 530 m de montée et 530 m de descente
Cet itinéraire offre un point de vue exceptionnel sur la vallée. Passage partiel en sous bois agréable (hêtraie).
On suit le balisage jaune et rouge de la GTPA (Grande Traversée des Préalpes).

DESCRIPTIF DU PR 3

1) De la place de Thoard, s’engager sur la route du relais Sainte-Madeleine, sur la rive droite du Riou. La suivre jusqu’au col.

2) Continuer alors tout droit sur un large chemin qui après être resté de niveau sur 250 mètres s’élève en lacets de manière abrupte. Ensuite, le chemin continue sous une belle hêtraie pour atteindre le col de la Croix.

3) La descente sur Thoard s’effectue par le même itinéraire qu’à la montée.

4) DIVERTICULE (balisage jaune)
En redescendant vers le village, peu après un monument commémoratif érigé à main droite, délaisser la route au profit du chemin partant dans le lacet. Celui-ci conduit au lit d’un torrent. Le remonter jusqu’à observer à main gauche un ancien four à plâtre, puis jusqu’à buter sur une falaise de gypse.

LES MOULINS ET LA GYPSERIE

Depuis plus d’un demi-siècle, les moulins ne tournent plus dans la vallée de Thoard. Celui de M. Beaudun fut le dernier à fonctionner. Autrefois, il existait quatre moulins à grains, dont un aux Bourres et au Planas. On peut en observer les ruines.  Avant d’être utilisés pour la construction, les noyers étaient fréquents dans la vallée. C’est pourquoi un moulin à huile de noix fonctionnait à Vaunavès.
Le moulin à plâtre, quant à lui, ou four à plâtre servait à cuire le gypse (plâtre rose) extrait de la carrière de gypse de la montagne du Siron. On peut encore l’observer aujourd’hui et c’est l’objectif du diverticule qui est proposée dans le PR 3. Le gypse était abondant et constituait un matériau très solide après la cuisson qui servit à construire la plupart des maisons de la vallée et notamment de merveilleuses cheminées de gypserie ornant les châteaux.
Ce four à plâtre a cessé d’être utilisé peu avant la dernière guerre. Il se limitait uniquement aux besoins de la vallée de Thoard, les autres communes et même des particuliers possédant leur propre four à gypse.

Sentier pédestre PR2

Itinéraire : circulaire
Point de départ : place de Thoard
Commune traversée : Thoard
Temps de parcours : 2 heures
Dénivelée : 160 m de descente et 160 de montée
Cet itinéraire offre une vue plongeante sur le village. Il permet la découverte des cultures de la vallée et la longue crête barrant l’horizon.

 

DESCRIPTIF DU PR 2

1) De la place de Thoard, s’engager sur la route du relais Sainte-Madeleine et la suivre sur 650 m
2) Au carrefour, la quitter pour traverser le Riou à droite et atteindre les quelques maisons du lieu dit « Le Gazon »
3) Le chemin continue à monter, passe à proximité d’une source captée, d’une ruine et débouche à la grosse ferme du Thoron
4) Au carrefour situé juste en aval de celle-ci, s’engager à droite sur le chemin qui descend en larges lacets au quartier du Serre et à la D 17.
5) Remonter alors à droite par celle-ci jusqu’à Thoard

CULTURE DANS LA VALLÉE DES DUYES

Autrefois les cultures étaient très diversifiées pour alimenter les populations locales et les villes voisines (Digne, Sisteron).

Les cultures prépondérantes étaient :
Le blé, les amandes, les noix pour faire de l’huile, les pruneaux et le vignoble jusqu’à sa destruction par le phylloxéra.
D’autres productions plus récentes sont aujourd’hui abandonnées.
Ainsi la poire d’hiver dite la poire curé était cueillie à l’automne, conditionnée et surveillée jusqu’à sa maturité vers la Noël. Elle était vendue à ce moment-là. La concurrence des poires des vallées plus fertiles a ruiné le verger de poires curé.
L’élevage du vers à soie fut de courte durée mais permit de freiner l’exode rural grâce à des revenus conséquents.
La lavande « vraie » créait également de nombreux emplois depuis sa cueillette jusqu’à la distillation. Même les terrains particulièrement pauvres lui convenaient.
Actuellement l’agriculture s’est fortement mécanisée pour produire sur les terrains plats des fonds de vallées, outre le lavandin, la sauge et aussi les céréales. Les pentes arides sont réservées à l’élevage ovin, caprin ou chevalin.

Sentier pédestre PR 1

Itinéraire : circulaire
Point de départ : place de Thoard
Commune traversée : Thoard
Temps de parcours : 1 H 30’
Cet itinéraire offre de très beaux panoramas sur le village de Thoard et sur la chapelle de Saint-Martin.

 

 

 

Descriptif du PR1

1)De la place de Thoard, descendre vers le nord par la route départementale 17 ( D 17 ). Franchir le pont des Duyes et continuer jusqu’au carrefour très proche du Planas.

2)S’engager à gauche sur la route sur la route départementale 3 ( D 3). La vue sur la chapelle Saint-Martin à droite est agréable ; une petite route y conduit.

3)Parvenu au carrefour des deux routes départementales, bifurquer à gauche sur la D 17 qui permet de revenir à Thoard.

LE ROCHER DE LA SAINTE-MADELEINE OU L’HORLOGE DE PIERRE

Depuis les temps anciens, sur le rocher de Sainte-Madeleine qui fait face à Thoard, l’ensoleillement relatif est le signal de la rentrée à la ferme pour le dîner. Il s’agit d’un rocher cubique qui se dresse au nord-est du village à environ 1,5 kilomètre. Sa forme particulière et sa position en font une indication précieuse sur l’avancement de la journée. En effet, l’ombre du rocher s’allonge le matin sur les pentes voisines, puis se rétrécit progressivement. À midi juste, le soleil vient éclairer la roche rougeâtre. Cette fantaisie de la nature, dernier refuge des rayons du couchant, indiquait aux ouvriers agricoles et aux nombreuses équipes de moissonneurs qu’ils devaient cesser le travail dès que l’ombre en léchait les bords. Ce rocher est aujourd’hui dominé par le relais de télévision, signal d’un autre ordre moins poétique. Autrefois il existait une chapelle, lieu de pèlerinage, au sommet de ce rocher. Voici une anecdote concernant le pèlerinage de juillet 1737 à la chapelle Sainte-Madeleine de Thoard : La procession de la confrérie des Pénitents Blancs de Thoard se déroula sans incident jusqu’à ce que, les pèlerins se reposant après la messe, le curé demande à Joseph Julien de sonner la clochette pour faire repartir celle-ci. Jean-louis Duport, coseigneur de Thoard déclara que le carillonneur méritait 50 coups de pieds ou 50 coups de bâtons parce qu’il lui avait manqué de respect compte tenu des égards dus à son rang. Invoquant le lieu et les circonstances du différend, les frères parvinrent à calmer le sieur Duport. Néanmoins, dans les heures qui suivirent, celui-ci chercha à battre le « manant » à plusieurs reprises. Il lui tira deux coups de pistolet sans l’atteindre. Le pèlerinage n’existe plus mais la chapelle Sainte-Madeleine va être restaurée par la réserve géologique de Haute Provence. Une ouvre d’Andy Goldsworthy y est déjà installée.